Depuis 2015, l'IRIS calcule le revenu nécessaire pour vivre à l'extérieur de la pauvreté tout en laissant une marge de manœuvre pour les imprévus. D'abord un indicateur pour les grandes villes du Québec, le revenu viable a été appliqué à l'Estrie, une région semi-urbaine où de plus en plus de gens décident de s'installer.
« Nous observons de grandes disparités entre les localités de l'Estrie puisqu'il peut y avoir jusqu'à 20 000 $ d'écart entre les revenus viables de ces villes. »
Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l'IRIS et autrice de l'étude
En 2024, il fallait à une personne seule entre 33 490 $ (Granby) et 51 843 $ (Bromont) pour répondre convenablement à ses besoins en Estrie. À l'exception de Granby, le revenu médian est plus faible que le revenu viable pour les personnes seules dans toutes les villes étudiées, ce qui veut dire qu'un plus grand nombre de personnes seules demeurant dans ces villes vivent dans la pauvreté.
« L'accès à un service de garde abordable devrait être une priorité si l'on souhaite diminuer le coût de la vie et la pauvreté en Estrie. »
Eve-Lyne Couturier
La majorité des MRC en Estrie manque de places en garderie pour répondre à la demande des familles sur leur territoire. Dans certaines villes comme Granby et Cowansville, le revenu viable pourrait être beaucoup plus bas si les ménages pouvaient être dispensés de posséder une voiture pour assurer la garde de leur enfants durant les heures de travail.
« C'est à Bromont que le coût du logement est le plus élevé. Le prix du panier d'épicerie y est également beaucoup plus important que dans des villes de taille comparable. »
Eve-Lyne Couturier